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44èmes Régates Royales : Voile champagne à Cannes !

Mercredi 21 Septembre 2022
Communiqué de presse - mardi 21 septembre 2022


 
44èmes Régates Royales : Voile champagne à Cannes !
 

Disputé dans un vent d’Est soufflant entre 15 et 25 nœuds avec des rafales à près de 30, le parcours côtier concocté par le Yacht Club de Cannes pour les Classics, a été aussi musclé qu’animé, avec un spectacle à couper le souffle. En rade Est balayée par un fort clapot, les Dragon ont couru trois manches.
Jean-François Cutugno, président du Yacht Club de Cannes, et régatier émérite, a le sourire : « c’est une journée à l’image du club, où les équipages se sont régalés. A Cannes, c’est une tradition maison, même quand il y a de la brise comme ce mercredi 21 septembre, on coure aux Régates Royales ! Ici, ce n’est pas un défilé de voiliers classiques. Mais attention, le comité de course n’est pas inconscient et a du métier. Nous accordons une grande place à la sécurité des marins, et nous avons au club un PC Sécurité dédié… » A part quelques abandons sur casse ou par peur de casser, il n’y a rien à signaler.


Quand les One Ton Classics régalent !

A Cannes, il n’y a pas que les sublimes plans Fife ou Herreshoff, mais également une impressionnante brochette de voiliers classiques mesurant un peu plus de onze mètres, et ayant tous en commun d’être des One Tonners. Alignés quai Saint-Pierre devant le village des 44èmes Régates Royales, ils ont beau être quinquagénaires voire plus, ils sont rutilants, car amoureusement entretenus. Ils ont pour nom Resolute Salmon, Optimist, Clarionet, Arcadia, Sandra ou Maria-Giovanna… ont été dessinés par des architectes de légende : Stephens et Sparkman, Britton Chance, Dick Carter… et mis en œuvre par de véritables artistes du bois. C’est le cas d’Arcadia III, né à Nice en 1969. Ce plan Stephens et Sparkman en acajou, a été construit par Félix Silvestro, considéré par la planète voile comme l’un des génies de l’ébénisterie navale, et dont la discrétion était à l’image de son talent. D’ailleurs une anecdote ne manquant pas de sel, en est le meilleur exemple. Lors d’un déplacement aux Etats-Unis, Jacques Médecin (père), alors maire de Nice, rencontre son homologue de New York, qui lui dit alors : « comment va Félix ? » Réponse gênée de l’édile niçois, qui n’a jamais entendu parler d’un quelconque Félix. Il demande discrètement à ses conseillers de se renseigner sur ce Monsieur Silvestro, que tient en haute estime le maire de New York et l’architecte naval Rod Stephens, qui dit de lui qu’il est un véritable artiste du bois. Arcadia III le confirme. La coque en bordé d’acajou sur des varangues inox (sorte de colonne vertébrale) ressemble à de la marqueterie, selon la technique du maître, baptisée « mili Silvestro ». Quand il parle de son bateau, Bruno Ricciardi, son propriétaire et skipper, a les yeux qui brillent. Membre du Conseil d’Administration du Yacht Club de Cannes organisateur des Régates Royales, il est en charge du village, est donc au four et au moulin, précisant : « il n’était pas question que je ne régate pas aux Royales, et donc je me suis organisé pour que tout soit bien en place avant… » Il faut dire que cet ancien double champion de France de 420, a remporté les Voiles d’Antibes et les régates d’Imperia le week-end dernier. Sur ce bateau dont il rêvait et qu’il a fini par s’offrir il y a quelques années, Bruno Ricciardi qui navigue notamment avec sa fille, a gagné la première course mardi, devant Optimist et Resolute Salmon, qui avait remporté la One Ton Cup à Marseille en 1976. Son voisin de ponton tire sur ses amarres, répondant au joli nom de Clarionet. Conçu en 1966, il a été entièrement restauré cet hiver, et équipé d’un moteur électrique. Phil Crebbin, son skipper britannique est un ancien champion de 470. Quant à Clarionet, on ne compte plus ses victoires dans la célèbre course du Fastnet. Mais pour venir à Cannes disputer ses premières Régates Royales, cette véritable œuvre d’art, a eu le droit à un voyage en camion, et non le traditionnel convoyage par la mer via Gibraltar.

Quelques rares privilégiés ont pu suivre cette folle journée à bord de Thelas, un moteur-yacht classique de 67 pieds, dessiné par l’Anglais Norman Hart, construit en 1936 à Amsterdam, et affrêté par le Yacht Club de Cannes pour ses partenaires et invités. Ce bateau unique appartient à Corrado Lopresto, passionné d’automobile, et qui possède une extraordinaire collection de voitures et de prototypes, la plus importante d’Italie. Difficile de ne pas faire le lien entre cet architecte italien et les propriétaires et marins des Régates Royales, dénichant et restaurant des voiliers de légende ayant marqué l’histoire de la voile internationale.

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Photos libres de droit pour la presse. Crédit obligatoire Didier RAVON/YCC

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