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44èmes Régates Royales à Cannes : Un millésime juste exceptionnel !

Saturday 24 September 2022
Communiqué de presse – samedi 24 septembre 2022

 
 
44èmes Régates Royales à Cannes : Un millésime juste exceptionnel !


Il fallait bien que cela arrive… le dernier jour de la compétition. Après une semaine absolument merveilleuse côté météo, la pluie s’est invitée en baie de Cannes, comme sur tout le pays, et les équipages et bateaux ont été copieusement rincés, mais ont pu disputer une ultime course en guise d’apothéose. Et comme selon l’adage, régate pluvieuse, régate heureuse…


« Non merci, je ne prends jamais rien avant le déjeuner ! »

Même si les très nombreux régatiers britanniques présents ici sont clairement plus habitués à ce type de météo que les Méditerranéens, ils ont une affection toute particulière pour Cannes, et sont des inconditionnels des Régates Royales, à l’image de Sir Richard Matthews, fondateur du fameux chantier de voiliers de croisière Oyster Yachts, mais aussi de SYS (Southampton Yacht Service), habitué et du plan d’eau et des victoires. Sur son plan Fife de 1898 Kismet, il s’est imposé dans la catégorie « Epoque aurique de moins de 15 mètres ». Avec un humour tout british, Sir Richard Matthews aime rappeler une anecdote truculente qui l’a marqué. Le « boat captain » de Britannia, alors yacht de la famille royale, demande lors d’une navigation au roi George V - grand-père d’Elisabeth 2 - excellent marin, amoureux de la Croisette, et qui adore y régater : « Majesté, souhaiteriez-vous prendre la barre ? » Et le roi de répondre : « Non merci, je ne prends jamais rien avant le déjeuner ! »


Bordés en boîtes de camembert 

Une chose est certaine, et avant de se rassasier et s’hydrater, les 130 concurrents de ces 44èmes Régates Royales, ont pris beaucoup d’eau et dessalé leurs cirés lors de cette ultime manche, disputée dans un vent de Nord-Est irrégulier et ponctué de grains. Une fois encore, le comité de course a mouillé un parcours côtier aux petits oignons, lançant le premier départ à midi pétantes, avec une précision suisse ! Dans la catégorie « Epoque Aurique > 15 mètres », la course a été une fois encore superbe entre les trois P Class Olympian, Chips et Corinthian – tous monotypes. Construits à Chicago en 1913, ces cotres auriques à corne, admirablement restaurés et aux dimensions surréalistes -16,60 mètres par 3,13 mètres, 12 tonnes et 356 mètres carrés de voilure – possèdent des lignes d’une pureté absolue. Leur architecte, l’Américain William Gardner, certes moins connu dans le monde des « classics » que William Fife ou Nathanael Herreshoff, a pourtant également dessiné la goélette Atlantic, menée par Charlie Barr, et qui a pulvérisé le record de la traversée de l’atlantique en 12 jours et 4 heures… et ce en 1905 ! L’on raconte que dans le mauvais temps de la traversée, son redoutable et redouté skipper allait jusqu’à faire cadenasser les drisses sur chacun des trois mâts, et ce afin que le quart sur le pont, ne puisse réduire la toile lorsqu’il allait dormir. Ce record phénoménal a tenu 75 ans, avant que Eric Tabarly ne le batte en 1980 (10 jours 5 heures), et encore sur un trimaran (le foiler Paul Ricard). A Cannes, c’est pourtant Scud, un plan Herresshoff skippé par l’Italien Patrizio Bertelli, PDG de Prada, et barré par le quintuple médaillé olympique Torben Graël, qui s’est imposé devant l’Américain Spartan (encore un plan Herreshoff de 22 mètres). Quelques mauvaises langues sans doute envieuses, prétendent que contrairement aux P Class, Scud est construit très léger « dans du bois de boîtes de Camembert », et mené par un équipage 100 % professionnel, issu notamment de la Coupe de l’America, alors que la tradition veut que les marins régatant en classic sont pour la plupart des amateurs. N’empêche, le binôme bateau-équipage est juste phénoménal, et d’une rare élégance en mer comme à terre. De fait, Patrizio Bertelli et Torben Graël, ont logiquement reçu des mains de Géry Trentesaux, président de l’UNCL et troisième en Dragon, le « Trophée UNCL Jean-Pierre Champion », l’ancien président de la FFVoile et du Yacht Club de Cannes, disparu l’an dernier des suites d’une longue maladie.

Jean-François Cutugno, président du Yacht Club de Cannes, ne pouvait qu’être comblé à l’issue de la remise des trophées au Palais des Festivals et des Congrès aux côtés de son président Jean-Michel Arnaud : « La semaine a été fabuleuse et le succès sportif des Royales non seulement ne se dément pas année après année, mais se renforce. Une fois encore, les comités de course ont concocté des parcours magnifiques et techniques, malgré deux journées délicates côté météo, et où il fallait un sacré métier. La « standing ovation » à l’adresse de Jérôme Nutte, Philippe Enel et Dider Cozic en sont le plus bel exemple. Je suis donc très heureux pour eux et aussi pour les concurrents, qui m’ont impressionné par le très haut niveau des manœuvres et de la tactique-stratégie. Je tiens à remercier chaleureusement les 80 bénévoles outre les amis du Yacht Club de Cannes, qui ont grandement contribué au succès de cette 44ème édition. Enfin, je me félicite du rapprochement du village de la course du centre-ville de Cannes, de la magnifique exposition de photos de mer de Carlo Borlenghi, qui depuis une semaine, a drainé et séduit un public très nombreux… »


Et les vainqueurs sont…

Dragon : Powow (Michaël Zainkel/SUI)
5,5 MJI : Aspire (Mateusz Kusznierewicz/POL)
12 M JI : Kiwi Magic (Johan Petresen/NOR)
Tofinou : Pitch (Patrice Riboud/FRA)
Smeralda : Vamos mi amor (Charles de Bourbon/MON)
Big boats (BB) : Viveka (Gery Hatkins, GBR)
Epoque Aurique > 15 M (EAA) : Scud (Patrizio Bertelli/ITA)
Epoque Aurique < 15 M (EAB) : Kismet (Richard Matthews/GBR)
Epoque Marconi > 15 M (EMA) : Varuna of 1939 (Jens Kellinghussen/NED)
Epoque Marconi < 15 M (EMB) : White Wing (Michael Sparks/USA)
Ton Cup Classic (TCC) : Arcadia III (Bruno Ricciardi/FRA)
Classic Marconi (MC) : Sagitarius (Thierry Laffite/FRA)
Trophée UNCL One Ton Classic : Clarionet (Phil Crebbin/GBR)

Classements complets
 
Photos libres de droit pour la presse. Crédit obligatoire Didier RAVON/YCC

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